Название: Шарль Гуно
Раздел: Топики по английскому языку
Тип: топик
Добавлен 07:40:48 16 сентября 2005 Похожие работы
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   Charles Gounod est né
à Paris le 18 juin 1818 dans un milieu ouvert aux arts. Remarquable
dessinateur, artiste peintre de talent, son père avait occupé les
fonctions de professeur à l'Ecole Polytechnique et de Maître de
dessin des Pages de Louis XVIII. Sa mère, excellente musicienne, avait
été l'élève pour le piano de Louis Adam et de
Hullmandel. Devenue veuve en 1823, elle doit se livrer à l'enseignement
du piano pour subvenir aux besoins de ses enfants. Elle apprend les premiers
rudiments à Charles qui manifeste des aptitudes musicales
précoces.
Au cours de ses années
d'étude au lycée Saint-Louis où il obtient son
baccalauréat de philosophie en 1836, il assiste à la
représentation de l'Otello de Rossini au
Théâtre-Italien ainsi qu'à celle du Don Juan de
Mozart. Ces deux chefs-d'oeuvre constituent les grandes
révélations musicales de sa jeunesse. Gounod vouera toute sa vie
une admiration fervente à Mozart et ne manquera jamais de
célébrer son génie. La découverte de la Symphonie
Pastorale et de la IXe avec des choeurs de Beethoven à la
Société des Concerts redouble son ardeur musicale. Animé
d'un haut idéal artistique, le jeune Charles nourrit l'ambition de
devenir un grand compositeur. Il est l'élève au Conservatoire de
Halévy pour la fugue et le contrepoint, et Lesueur pour la composition.
Au concours de Rome, il remporte un second prix en 1837 et deux ans plus tard,
consécration suprême, le premier prix avec sa cantate Fernande sur
un texte du comte de Pastoret. Avant de partir pour la villa Médicis
à Rome où il doit résider pendant deux ans en
qualité de lauréat de l'Institut, Gounod compose pour la messe
anniversaire de son maître Lesueur, un Agnus Dei à 3 voix
et choeur à propos duquel Berlioz écrit ces lignes
prophétiques: "Tout y est neuf et distingué: le chant,
les modulations, l'harmonie. M.Gounod a prouvé là qu'on peut tout
attendre de lui ".
Le départ pour Rome
ne se fait pas sans quelque déchirement, car le jeune homme quitte
pour la première fois sa mère qu'il affectionne. Reçu
cordialement par Ingres, alors directeur de l'Académie de France, il
noue rapidement des liens d'amitié avec le peintre partageant une
égale passion pour la musique. Gounod l'accompagne au piano dans des
sonates pour piano et violon de Mozart ou de Haydn, lui fait découvrir
l'Alceste de Lulli ou chante de sa voix merveilleusement expressive
ses airs favoris. Il se plaît également à cultiver ses
dons pour le dessin, exécutant à la demande de son ami "une
centaine de calques d'après des sujets primitifs ". C'est de
cette époque que date le portrait fait par le peintre du jeune Gounod.
Le musicien lit Faust de Goethe et compose des mélodies telles
Le Vallon , Le Soir , sur des poèmes de Lamartine dont le style si
personnel se distingue de celui des romances de salon de l'époque par
leur prosodie fluide et leur raffinement harmonique. Il fréquente
assidûment la Chapelle Sixtine où il s'imprègne de l'art
de Palestrina. La musique sacrée l'entraîne, le transporte. En
revanche, le répertoire dramatique des théâtres romains
limité à Donizetti, Bellini ou Mercadante, le
déçoit, ne trouvant "aucun profit musical à
recueillir ". Gounod rencontre à la Villa Médicis la
cantatrice Pauline Viardot qui l'initie au monde du théâtre,
ainsi que Fanny Hensel, soeur de Félix Mendelssohn. Remarquable
pianiste, elle lui révèle la musique allemande "qui le
trouble et le rend fou ".
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De nature impressionnable, il
subit l'ascendant du Père Lacordaire, brillant prédicateur venu
à Rome pour rétablir l'ordre des Dominicains. Sous son influence,
Gounod évolue vers le christianisme social et songe à embrasser
l'état ecclésiastique. Cette crise mystique s'exaspère au
contact de son ami Charles Gay, futur évêque de Poitiers,
arrivé dans les derniers mois de 1839 pour se préparer au
sacerdoce. Dès lors, Gounod se consacre à la musique religieuse.
Il se retire au couvent de San Benedetto à Subiaco pour écrire
une messe solennelle qu'il fera exécuter à l'église
Saint-Louis-des Français le 1er mai 1841, jour de la fête de
Louis-Philippe et dont le succès lui vaut le titre de maître de
chapelle honoraire à vie. Pour son premier "envol"
obligatoire, il compose un Te Deum dans le style palestrinien que Spontini,
dans le rapport officiel de l'Institut, sanctionne en ces termes: "Cette
composition est dépourvue de mélodies, de cantilènes
variées, de motifs, d'expression et de physionomie chantante ".
Il quitte Rome "la
sereine, la pacifiante " pour Vienne où la vie musicale, tant
théâtrale que symphonique, est florissante. Il assiste pour la
première fois à la représentation de la Flûte
Enchantée , noue des relations avec des artistes influents et peut
ainsi diriger au cours de l'hivers 1842-43, deux de ses oeuvres, une Messe
et un Requiem , à la Karlskirche. A Berlin, il retrouve Fanny
Hensel qui l'introduit auprès de son frère, lequel l'accueille
par ces mots: "Ah! c'est vous le fou dont ma soeur m'a parlé
"! Avec son orchestre de la Gewandhaus, Mendelssohn lui fait entendre sa Symphonie
Écossaise , et lui révèle sur l'orgue de la
Thomaskirche les compositions de Bach. Il juge son Requiem de Vienne
"digne de Cherubini " et lui conseille d'écrire de la
musique symphonique. L'oeuvre de Mendelssohn restera pour Gounod "le
plus précieux des modèles ".
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De retour à Paris en
mai 1843, Gounod accepte le poste de directeur de la musique à
l'église des Missions Étrangères où il impose,
non sans mal, aux paroissiens Bach et Palestrina. Pendant cinq ans, il se
soustrait aux séductions du monde, écrivant exclusivement de la
musique religieuse. Il noue toutefois des relations amicales avec quelques
artistes tels Gustave Courbet, Théophile Gautier, Gérard de
Nerval et surtout avec le chansonnier "républicain" Pierre
Dupont, bien qu'il ne partage pas ses idées politiques. D'octobre 1847
à février 1848, il porte l'habit ecclésiastique et signe
ses lettres l'Abbé Gounod. Tout en se livrant à des travaux de
réflexion notamment sur l'Histoire comparée des religions
, Gounod suit les conférences de Lacordaire à Notre-Dame ainsi
que les cours de théologie de Saint-Sulpice.
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Mais le musicien, alors
âgé de 30 ans, prend conscience qu'"il n'y a guère
qu'une route à suivre pour se faire un nom: c'est le
théâtre ". Par l'entremise du violoniste Seghers, il
entre en contact avec Pauline Viardot qui venait de créer avec
éclat le rôle de Fidès dans le Prophète de
Meyerbeer. L'incitant à écrire un opéra, elle prend l'initiative
d'imposer par son engagement son premier ouvrage lyrique, Sapho , sur un
livret d'Émile Augier. Si l'oeuvre n'a qu'un succès d'estime,
elle retient l'attention du public et de la critique, qui comprend qu'il ne
s'agit pas là d'un évenement mais d'un avènement musical.
A la Comédie-Française, il fait entendre successivement des
divertissements pour le Bourgeois Gentilhomme ainsi qu'Ulysse ,
tragédie mêlée de choeurs que dirige Jacques Offenbach
à la création en 1852. Pour la première fois, la partition
allait être éditée. "Sauvée de l'oubli !
Rien ne peut donner une idée de ma joie " écrit Gounod.
Peu de temps après son
mariage avec Anna, fille de Joseph Zimmerman, compositeur et professeur de
piano au Conservatoire, Gounod est nommé directeur de l'Orphéon
de Paris, institution chorale recrutant dans les classes ouvrières, puis
un an plus tard, en 1853, directeur de l'enseignement du chant dans les
écoles communales de Paris. Ces fonctions qu'il assume avec un grand
dévouement lui fournissent l'occasion de produire de nombreuses oeuvres
chorales et religieuses, dont la Messe aux Orphéonistes
donnée à Saint-Germain-l'Auxerrois en juin 1853 sous sa
direction.
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Après le
décès de son beau-père, il s'installe dans la
propriété de sa belle-famille à Saint-Cloud où il
résidera une grande partie de sa vie. La même année, son
fameux Ave Maria , déjà populaire dans les salons,
connait dans sa version orchestrale une fortune sans précédent.
Gounod compose le nouvel hymne national Vive l'Empereur en l'honneur
de Napoléon III, exécuté sous sa direction par 1500 voix
à l'Exposition Universelle de 1855. Après l'échec de son
deuxième ouvrage lyrique la Nonne Sanglante , il reprend son Faust
dont il a conçu le projet à Rome. Surmené, en proie
à une grave dépression nerveuse, affection à laquelle il
est sujet, il doit être interné dans la célèbre
clinique du Docteur Blanche. Après un temps de repos forcé, il
compose un chef-d'oeuvre d'esprit et de verve, Le Médecin
malgré Lui.
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Faust est achevé, mais pour cause de concurrence
avec le théâtre de la Porte Saint-Martin, qui représente un
drame sur le même sujet, l'oeuvre n'est créée qu'en 1859 au
Théatre-Lyriqe. Jugé plus savant qu'inspiré, plus
symphonique que mélodique, Faust ne remporte pas un succès
immédiat. De fait, cet opéra de demi caractère, dans
lequel la virtuosité vocale fait place à un lyrisme
mélodique ardent, rompt avec le bel canto italien et les effets
meyerbeeriens si prisés par le public. Il privilégie le
rôle de Marguerite dont il peint les profondes émotions de
l'âme. "Quand je compose, dit Gounod, je me
pénètre du sentiment, des paroles, du caractère du
personnage, et je laisse parler mon coeur ". Conformément
à la tradition, le compositeur doit rajouter un ballet pour
l'entrée de l'oeuvre à l'Opéra en 1869, se
résignant ainsi à assumer "son humiliant métier de
décompositeur de musique ". Jouissant d'une popularité
universelle, Faust symbolise le renouveau de l'art lyrique
français.
Gounod démissionne de
son poste de l'Orphéon et écrit deux opéras comiques,
Philémon et Baucis et La Colombe , sur un livret de Jules
Barbier et Michel Carré, ses librettistes attitrés. Bien que
jugées comme des modèles de goût et de finesse, les deux
oeuvres ne font pas recette, pas plus que son grand opéra La reine de
Saba . Il revient à l'opéra poétique, mieux
adapté à sa veine lyrique, avec Mireille d'après
Mistral et Roméo et Juliette . Heureux de fuir Paris qui "l'étouffe
et le suffoque ", il les compose dans le Midi pour s'imprégner
de l'atmosphère dans laquelle évoluent ses personnages.
Créé au Théatre-Lyrique en 1867, Roméo et
Juliette , qui soulève un enthousiasme unanime, marque
l'apogée de la carrière dramatique du compositeur. Épuisé
nerveusement par cette période d'intense activité
créatrice, Gounod recherche une fois encore le calme et l'isolement
à Rome, son lieu de prédilection, là où il aurait
toujours voulu vivre. Il donne libre cours à sa ferveur religieuse en
esquissant un "opéra chrétien" Polyeucte .
Mais la guerre de 1870
interrompt la composition de cette oeuvre qui lui tient tant à coeur.
Accablé par l'état de la France, ne pouvant "vivre sous
le drapeau ennemi ", Gounod se réfugie en Angleterre avec sa
famille. Il y rencontre au cours d'une soirée la chanteuse Georgina
Weldon, qui ne tarde pas à prendre un "ascendant absolu
" sur lui, le poussant à commettre des actions tout à fait
contraires à sa nature. Il est ainsi pendant trois ans son
"protégé" à Tavistock House où il
compose sans relâche, ne cessant d'intenter des procès à
ses éditeurs, refusant enfin le poste de directeur au Conservatoire de
Paris. Lassé, malade, Gounod quitte Londres avec l'aide du Docteur Blanche
et de quelques amis. Il y laisse des manuscrits dont celui de Polyeucte ,
confisqué par esprit de vengeance par Georgina Weldon. Il retranscrit
l'oeuvre de mémoire avec une prodigieuse fidélité.
Très affecté par l'échec de cette oeuvre qui, plus que
toute autre, est la traduction de ses convictions intimes, Gounod disait:
"Périsse mon oeuvre, périsse mon Faust, mais que
Polyeucte soit repris et vive ".
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Ne songeant plus qu'à
"tourner du coté du ciel toutes ses forces de contemplation
", le musicien travaille presque "à contrecoeur "
à son ultime ouvrage dramatique le Tribut de Zamora , et compose
deux oratorios, Rédemption (1882) et Mors et Vita (1885),
non dépourvus d'effets théâtraux. Dans les dernières
années de sa vie, il déploie une activité
littéraire riche et variée, se fait aussi critique, rendant
compte de la création d'Henry VIII et de Proserpine de
Saint-Saëns qu'il défendra. D'une vitalité inlassable, il
surveille les dernières répétitions de ses ouvrages, qu'il
dirige le plus souvent. Le concert du Chatelet du 4 avril 1890, où il
conduit avec un succès triomphal ses oeuvres, marque sa dernière
apparition en public. Comblé d'honneurs et de décorations, Gounod
conserve jusqu'à la fin de sa vie un tempérament "bon
enfant", toujours prêt à séduire. Animé par la
bonté, tout dévoué à ceux qui viennent le
solliciter, il crée instinctivement autour de lui un courant de
sympathie et d'affection dont il a si profondément besoin. Malgré
une santé défaillante, il assiste aux concerts de musique
sacrée des Chanteurs de Saint-Gervais, entame un diptyque musical sur Saint-François
d'Assise et écrit sa dernière mélodie Tout
l'univers obéit à l'amour .
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